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Lettres Russes

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N°42 - Écrivains de l'Oural

 

L’Oural au sein de la fédération de Russie. Carte.

 

Introduction, par Irène Sokologorsky

 

Olga SLAVNIKOVA. - Les monts Riphées [extrait du roman 2017] / trad.  de Christine Zeytounian-Beloüs

Igor SAKHNOVSKI. - Si tu es en vie… / trad. de Richard Roy

Dimitri BAVILSKI. - Journal d’un jeune militaire / trad. de Natalie Amargier

Boris RYJI. - Poèmes / trad. de Hélène Henry

Vitali KALPIDI. - Poèmes / trad. de Christine Zeytounian-Beloüs

Evgueni KASSIMOV. - Poèmes / trad. de Anne Laurent

Oleg et Vladimir PRESNIAKOV. - Avant le déluge / trad. d’Hélène Henry

 

Jean-Pierre THIBAUDAT. - Portrait de Nikolaï Koliada

 

 

 

L’aventure ouralienne

 

          « L’Europe jusqu’à l’Oural… » Ce vieux rêve géopolitique repose sur la perception, traditionnelle en Occident, de l’ensemble montagneux ouralien comme limite, frontière.

Et il en est une. Sensiblement à mi-parcours entre Oufa et Tcheliabinsk, dans un paysage particulièrement désert et sauvage, se dresse au bord de la route une énorme stèle monolithique portant d’un côté l’inscription Europe, de l’autre Asie, et c’est chaque fois avec émotion que le voyageur la dépasse. 

          La chaîne de montagne de l’Oural, qui s’étire sur près de 2000 km de l’Océan Arctique à la cuvette de la mer Caspienne, est cependant peu élevée. Culminant à 1894 m au nord et à 1640 m au sud, elle s’abaisse dans sa partie centrale jusqu’à devenir très aisément franchissable, et c’est à peine à plus de 400 mètres que le transsibérien la traverse. Par ailleurs l’urbanisation s’est développée de part et d’autre du massif : Perm et Oufa se situant sur le flanc occidental, Ekaterinbourg et Tcheliabinsk sur le versant oriental. Aussi, vu de Russie, l’Oural donne avant tout le sentiment de constituer un tout, une région située au cœur même du pays dont elle est l’une des composantes. 

Une composante, il est vrai, en contraste absolu avec la Russie centrale. Le paysage déjà est fondamentalement différent. Après les steppes et les champs à perte de vue où rien ne contraint l’œil, ici le regard est sans cesse arrêté par des reliefs, même s’ils sont le plus souvent modestes. Ajoutons que dans chacune des villes, et la région est largement urbanisée, un autre élément du décor fait relief et retient l’attention : les nombreuses cheminées d’usines En effet, contrairement encore à la Russie du centre, ce n’est pas la fertilité des terres, mais les richesses de son sous-sol qui assurent à la région sa prospérité : gisements de fer, de cuivre, de nickel, de chrome, de potassium, mais également présence d’or et surtout de pierres précieuses et semi-précieuses. Aussi la région Oural est-elle très fortement industrialisée.

          On connaît l’empreinte laissée par la plaine immense et l’horizon infini sur la sensibilité russe. Constituant un contexte tout autre, c’est une marque bien différente que l’Oural imprime à ses habitants. L’imaginaire de l’homme y est sollicité par les contrastes, le surgissement des reliefs, la fantasmagorie des ombres et des lumières et par la richesse non plus du blé et du maïs, mais celle des pierres précieuses, de l’or. Nourri en outre par les légendes fabuleuses des populations non slaves et nomades qui peuplent la région aux côtés des Russes, l’homme voit s’animer la nature, devenant « fleurs de pierres » les rochers lui apparaissent comme peuplés d’esprits, maléfiques ou bénéfiques. Au tournant du XXe siècle, un auteur a particulièrement mis en évidence et popularisé avec talent cette appréhension du monde: le folkloriste Pavel Bajenov (1879-1950), originaire de la région d’Ekaterinbourg. Le premier, il a étudié et fait largement connaître les mythes et légendes des différents peuples qui cohabitent dans la région. Mythes et légendes qui, depuis la fin du XIXe siècle en tout cas, sont venus diversifier l’imaginaire russe. Aujourd’hui, 2017 d’Olga Slavnikova, elle-même originaire d’Ekaterinbourg, et l’écho de cette oeuvre auprès du lecteur exprimé par l’attribution au roman en 2006 du prix Booker, viennent témoigner avec éclat de la place que tient dans la conscience collective ce fonds ouralien et de l’attachement dont il est l’objet, mais celui-ci n’est-il pas symbolisé également dans le quotidien par le collier en pierres de l’Oural que porte ou aspire à porter toute femme russe ? Composante géographique du pays, l’Oural est donc ainsi également une composante essentielle de la sensibilité russe actuelle à laquelle il a apporté un rapport à l’univers nouveau, complémentaire de celui qui lui a dicté depuis des siècles l’immensité ouverte des grands espaces de la Russie centrale.

 

Un peu d’histoire

 

          Si dès le XIIe, des Russes venus de Novgorod, puis de la Russie moscovite, commencent à y apparaître, l’Oural n’est alors pour eux qu’un lieu de passage sur le trajet pour la Sibérie des chasseurs et des collecteurs de fourrures. Ce n’est guère qu’après la chute du Khanat de Kazan en 1552 que surgit l’intérêt pour la région en tant que telle et que démarre sa colonisation. Ivan le Terrible concédant des terres au nord de l’actuelle Perm à la famille Stroganov, celle-ci y installe des comptoirs marchands protégés par des fortins et commence l’exploitation des premières mines de fer. Pierre le grand au début du XVIIIe ira plus loin. Voulant faire de la Russie une puissance militaire, c’est vers l’Oural qu’il se tourne pour y créer une industrie de l’armement. De nombreuses usines sont installées sur les deux flans de la chaîne montagneuse, au plus près des gisements de fer. Des villes comme Perm, Oufa, Ekaterinbourg qui prend le nom de la femme de l’empereur, sont fondées dont des dynasties d’entrepreneurs comme les Demidov et les Riazanov vont assurent la prospérité. La première moitié du XIXe siècle connaît en outre dans la région une véritable « fièvre de l’or » liée à la mise en valeur des gisements de ce métal et au début de l’exploitation des pierres fines. À l’entrée du XXe siècle Ekaterinbourg, qui compte 56.000 habitants, possède 45 usines. 

          Quelques années plus tard, l’époque soviétique génère un développement plus considérable encore du potentiel industriel de la région. Donnant la priorité à l’industrie lourde, le deuxième plan quinquennal (1933-1937) entraîne la création de puissants centres industriels sur le versant oriental comme Tcheliabinsk et Magnitogorsk, ces activités conduisant à un accroissement rapide de la population. À la fin des années 1930, Ekaterinbourg compte déjà 430 000 habitants. 

          Durant la guerre, la région est en outre utilisée comme base de repli pour les industries stratégiques. En 1942- 1943, près de 50 usines sont transplantées dans la ville qui porte maintenant le nom de Sverdlovsk et qui devient le grand centre de production de l’armement. Transformé en bastion de l’industrie de défense, l’Oural devient la seconde grande région industrielle de l’URSS avec le Donbas.

          Dans les années 1960, c’est là encore, sur le versant occidental, que l’industrie nucléaire s’implante, générant d’ailleurs de nombreuses et catastrophique pollutions. 

Dans le même temps, depuis les années 1930, Ekaterinbourg/Sverdlovsk est le point de passage le plus important des prisonniers du Goulag partant en Sibérie ou en Extrême Orient, l’archipel comptant d’ailleurs un grand nombre d’établissements dans les environs de Perm et plus au nord.

          Pour cette dernière raison comme du fait de son importance stratégique, la région est durant toute l’époque soviétique totalement fermée à l’étranger, et il faut attendre la Perestroïka pour qu’elle commence à s’ouvrir.

 

Aujourd’hui

 

          Devenue l’une des 12 régions de la Fédération de Russie, la région Oural traverse une période difficile. Les gisements de fer sont pratiquement épuisés. Les commandes de l’État aux industries militaires se restreignent. Le complexe militaro-industriel perd de son importance, et les usines sont le plus souvent amenées à « se convertir ». Par ailleurs de nouvelles régions attirent les investisseurs, et l’Oural souffre du passage à l’économie de marché. On voit ainsi la région perdre un peu de sa primauté : aujourd’hui elle ne représente plus que 15 % de la production industrielle du pays alors qu’elle en représentait 29% en 1985. 

          La région Oural possède néanmoins des atouts essentiels. Son sous-sol, qui recèle encore bien des richesses. La remarquable densité de son système urbain de part et d’autre de la chaîne montagneuse. Sa population, nombreuse (21 millions d’habitants) et possédant des savoir-faire et des habitudes de travail qui souvent font défaut dans la Russie centrale. Mais surtout son réseau d’universités et de centres de recherche du plus haut niveau scientifique.

          Dans les conditions nouvelles, plus ouverte et prête à bénéficier des fruits d’échanges éventuels, la région Oural a toutes les chances de trouver un second souffle. 

 

La vie culturelle

 

           Au fil des siècles, cette histoire singulière a doté la région d’un destin particulier dans lequel l’épanouissement culturel a d’abord été rendu possible puis s’est affirmé comme nécessaire.

 

          La culture de l’Oural est d’abord marquée par son peuplement composite. À côté des Russes, vivent là des Bachkirs, un peuple nomade qui a été islamisé au Xe siècle puis vassalisé par les Mongols et par les Russes. Le centre de son peuplement étant Oufa, celle-ci compte 29 % de Bachkirs. Des Tatars, pratiquement aussi nombreux dans Oufa que les Bachkirs. Représentant chaque fois un nombre beaucoup plus limité d’individus, de nombreux autres peuples non slaves, les Komi, les Khanty, les Nenets, les Bessiarmes, à l’origine éleveurs de rennes et nomades, peuplent la région. Facilitée par l’immensité du territoire, leur cohabitation pacifique a non seulement permis à chacun de garder vivantes ses traditions ancestrales, elle a organisé celles-ci en un bien commun qui marque, comme on l’a vu, tout l’imaginaire ouralien.

 

          Pour ce qui est de la culture écrite, dans le courant du XIXe et au tout début du XXe, elle a avant tout été en prise sur celle des capitales, et la place notable occupée par les arts et les lettres dans chacun des centres est clairement signalée par le nombre de créateurs et de hautes figures originaires de l’Oural. 

          L’époque soviétique a, elle, été au contraire favorable à un développement plus spécifique. Au moment de la guerre, ce ne sont en effet pas seulement les usines d’armement qui ont été déplacée dans l’Oural, la région est devenu un refuge pour le patrimoine culturel national : les collections de l’Ermitage y ont été envoyées, les troupes du Théâtre de l’armée et celle du Théâtre Académique d’Art de Moscou y ont été transplantées. Cette présence sur place d’acteurs culturels majeurs a d’autant plus aidé notamment Ekaterinbourg et les grandes villes à devenir des centres autonomes connaissant  un épanouissement des arts et des lettres affirmé qu’à distance des capitales et en l’absence de tout contact vivant avec l’étranger, la vigilance des autorités politiques était moindre. Des concerts, des lectures poétiques, des expositions s’y sont tenus que Moscou se serait bien gardé de tolérer. 

          La chute de l’URSS a, au début des années 1990, changé radicalement la donne. La distance, qui avait facilité l’épanouissement culturel, est devenu une difficulté. Plus frappés encore que dans les régions centrales par la crise matérielle, non seulement les gens ont eu d’autant plus tendance à se détourner de la culture que celle-ci n’a plus été nourrie ni par les revues centrales ni par le livre dont la diffusion s’est effondrée et qui a cessé du jour au lendemain de parvenir. Pratiquement coupée de la vie culturelle des capitales, mais continuant cependant à être habitée par de hautes exigences, la région à commencé à connaître un développement pratiquement autonome. Des maisons d’édition ont été fondées, de nouvelles revues sont apparues à Ekaterinbourg, mais aussi à Perm, à Oufa. Des prix littéraires ont été créés, ambitionnant de soutenir avant tout l’effort culturel local. C’est ainsi, par exemple, de la manière la plus claire que le prix LittératuRRayonX [ЛитератуРРентген], fondé en 2005, annonce n’être destiné qu’à récompenser un poète « n’appartenant pas aux capitales » et des événements culturels organisés dans n’importe quelle région du pays « sauf dans les capitales ». 

Ce n’est que dans la toute dernière décennie que les liens ont commencé à se renouer avec le « centre ». Grâce notamment aux grosses revues qui ont commencé à porter attention à la littérature des provinces, grâce aussi à un certain nombre d’auteurs partis s’installer à Moscou comme l’écrivain et critique Dmitri Bavilski, la romancière Olga Slavnikova.

          D’autres cependant demeurent et n’aspirent pas à la capitale : Nina Gorlanova a fait de Perm et des immenses difficultés matérielles qu’elle et sa famille connaissent son sujet de prédilection. Après avoir représenté avec une sensibilité délicate Oufa, sa ville natale, Igor Saveliev ne semble, lui aussi, guère attiré pour le moment par le départ. Aujourd’hui, autour de ces auteurs, et de plus en plus en relation avec le pays entier, une vie culturelle intense s’épanouit sur place.

 

          Occupant nettement le devant de la scène, la poésie compte des grandes figures. Evgueny Kassimov, dont nous donnons à lire plusieurs poèmes, sera présent au festival. Nous sommes heureux de présenter également Vitali Kalpidi qui compte parmi les poètes russes actuels de premier plan et qui développe par ailleurs une grande activité d’organisateur de festivals poétiques et d’éditeur déterminé à faire connaître plus largement les poètes de l’Oural. Boris Ryjy (1974-2001), qu’Evgueny Reïn considérait comme « le poète le plus doué de sa génération », était, lui aussi, né à Tcheliabinsk et vivait à Ekaterinbourg. 

          Un nombre important de prosateurs de différents générations jouissent également d’une notoriété qui dépasse le cadre de l’Oural. Igor Narski, né en 1959 à Tcheliabinsk où il vit, a été en 2008 sur la short list du Booker pour un ouvrage particulièrement original : Une photo en souvenir : histoires familiales, sources visuelles et enfance soviétique [Фотокарточка на память : семейные истории, визуальные источники и советское детство]. À Perm, mêlant intimement le témoignage et la fiction, Nina Gorlanova, figure d’une grande originalité, confère au fait littéraire une mission et une portée nouvelles. À l’occasion du Festival du Kremlin-Bicêtre nous avons souhaité composer un recueil de ses nouvelles qu’elle a tenu à intituler Nouvelles de Perm. [Nina Gorlanova. Nouvelles de Perm. Édition bilingue. LRS, janvier 2010]

          Mentionnons également Svetlana Tchouraeva, née en 1970, actuellement rédacteur en chef adjoint de la revue Belskie Prostory de Oufa, qui écrit une prose que Makanine qualifie d’ « apparemment facile, mais douée en fait d’une grande sensibilité, une prose optimale pour le lecteur d’aujourd’hui ». Oufa abrite également Igor Saveliev, un tout jeune prosateur ayant émergé à l’occasion du prix Début, initié et coordonné par Olga Slavnikova, et dont la prestigieuse revue Novy mir s’est empressé de publier la nouvelle Une ville blême. Avec talent, sobriété et subtilité l’auteur y dessine le portrait à la fois de sa ville natale et celui des jeunes de sa génération qui, mal à l’aise dans la stabilité familiale et sociale, retrouvent le sens de l’aventure quotidienne et personnelle et poursuivent dans une solidarité chaleureuse une quête à la fois romantique et angoissée de valeurs. À travers la représentation de quatre jeunes unis par leur passion de l’auto-stop, l’auteur réussit en outre à aborder par des touches brèves l’essentiel de la problématique douloureuse de la Russie actuelle. Cette première œuvre importante d’un tout jeune auteur (il est né en 1983) augure d’un destin littéraire et artistique de tout premier plan, et LRS est heureuse de faire connaître dans son intégralité cet écrit à ses lecteurs. [Igor Saveliev. Une ville blême. Édition bilingue. LRS, janvier 2010]

          Les nombreuses revues apparue dans le paysage des lettres ont par ailleurs permis dans les dix dernières années à des nouveaux venus de développer un talent d’analyse et de s’affirmer dans le domaine de la critique. Igor Saveliev est de ceux-là, mais également Serguei Beliakov, né en 1976, qui publie dans plusieurs revue et sur lequel on fonde les plus grands espoirs. 

          « Existe-t-il une littérature ouralienne ? » s’interroge d’ailleurs ce dernier critique. « Non, répond-il. Il y a des écrivains qui vivent dans l’Oural. Mais la littérature russe est une et indivisible ». Aujourd’hui, en effet, c’est de plus en plus nettement que les auteurs de Ekaterinbourg, d’Oufa, de Perm s’inscrivent dans le courtant littéraire général qu’ils enrichissent. La littérature russe redevient plus clairement « une », et les auteurs ouraliens y tiennent une place notable dont témoigne à l’évidence leur présence dans le palmarès des prix littéraires de la capitale.

          Poursuivant son observation, Sergueï Beliakov note cependant qu’ « existe en revanche un théâtre ouralien ». La région Oural est en effet aujourd’hui avant tout une terre de théâtre. La figure principale de ce mouvement est Nikolaï Kolyada, connu dans la Russie entière, mais aussi mondialement, et qui, grâce au Kolyada-théâtre qu’il a su fonder, grâce aux enseignements qu’il dispense, rassemble autour de lui et forme toute une génération d’acteurs, de dramaturges et de metteurs en scène. On pourrait mentionner notamment son élève le dramaturge Pavel Kazanski, né en 1982 et qui a publié plusieurs pièces dans la revue Oural. Ajoutons qu’il n’a pas été étonnant d’apprendre en 2009 que c’était Anna Batourina, de la ville de Korkino, une autre de ses élèves, qui se voyait attribuer le prix Début dans la catégorie Théâtre. Un autre foyer, différent mais tout aussi dynamique et novateur, regroupe des jeunes autour des deux frères Presniakov, vivement appréciés dans tout le pays et qui commencent à se faire connaître au-delà des frontières à l’occasion de festivals.

 

          Dédiée au départ à l’industrie et à la recherche scientifique, la région Oural s’affirme donc également aujourd’hui comme une terre de culture pleine de promesses. Souhaitons que ce premier contact avec plusieurs de ses représentants aide le lecteur français à la découvrir pour son plus grand plaisir.

 

                                                                                                                                   Irène Sokologorsky

 

Quelques créateurs  et figures importantes

de la culture originaires de l’Oural.

 

Aksakov Sergueï (1791-1859), romancier, a vécu à  Oufa

Astafiev Victor (1924-2001), romancier, a longuement vécu à Perm 

Bajov Pavel (1879-1950), né à Perm, a vécu à Ekaterinbourg

Bavilski Dmitri, prosateur et critique, né à Tcheliabinsk en 1969, a vécu à Ekaterinbourg

Diaghilev Sergueï (1872-1929) a vécu à Perm

Dovlatov Sergueï (1941-1990), écrivain, est né à Oufa

Ivanov Alexeï, né en 1969, auteur de romans historiques, vit à Perm.

Kalpidi Vitali, poète, né en 1957 à Tcheliabinsk où il vit.

Khvostenko Alexeï, barde, sculpteur, poète moderniste, est né en 1940 à Ekaterinbourg

Makanine Vladimir, écrivain, est né à Orsk en 1937, dans la région d’Orenbourg

Mamine-Sibiriak (1852-1912), écrivain, a vécu à Perm et à Ekaterinbourg

Noureev Rudolph (1939-1993) a beaucoup vécu à Oufa

Ryji  Boris (1974-2001), poètes, est  né à Tcheliabinsk et mort à Ekaterinbourg 

Sakhnovski Igor, prosateur, est né en 1958 à Orsk et vit à Ekaterinbourg

Slanikova Olga, romancière, née en 1957 à Ekaterinbourg où elle a longtemps vécu.

Struve Piotr  (1870-1944), philosophe, historien et économiste, est né à Perm. 

Tchaïkovski Piotr (1840-1893) a passé son enfance à Alapaev dans l’Oural.